
Avec ses élans romantiques et ses conflits intérieurs puissants, Tannhäuser est l’opéra idéal pour découvrir l’univers de Wagner.
Tannhäuser
Opéra de Richard Wagner
Livret par le compositeur
Version de Vienne (1875) / Dresde (1845)
Créé le 19 octobre 1845 au Théâtre de la Cour Royale à Dresde et le 13 mars 1861 à l’opéra Le Peletier à Paris
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2005-2006
Nouvelle production
Coproduction avec le Deutsche Oper Berlin
Durée : approx. 4h20 avec deux entractes inclus*
Chanté en allemand avec surtitres en français et anglais
Distribution
Direction musicale Mark Elder
Mise en scène Michael Thalheimer
Scénographie Henrik Ahr
Costumes Barbara Drosihn
Lumières Stefan Bolliger
Dramaturgie Maximilian Enderle
Direction des chœurs Mark Biggins
Tannhäuser Daniel Johansson (21, 26 septembre, 1, 4 octobre) | Samuel Sakker (23, 28 septembre)
Elisabeth Jennifer Davis
Venus Victoria Karkacheva
Herrmann, Landgraf von Thüringen, Franz-Josef Selig
Wolfram von Eschenbach Stéphane Degout
Walther von der Vogelweide Julien Henric
Biterolf Mark Kurmanbayev
Heinrich der Schreiber Jason Bridges
Reinmar von Zweter Raphaël Hardmeyer
Ein junger Hirt Charlotte Bozzi
Vier Edelknaben Lorraine Butty, Louna Simon, Roxane Macaudière, Anna Manzoni
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
Oeuvre
Comment choisir ? D’un côté, l’amour sensuel de Vénus et les charmes de son domaine magique, le Venusberg. De l’autre, l’amour chrétien d’Elisabeth, dans le cadre vertueux de la Wartburg et de ses poètes. Ayant succombé à la première, Tannhäuser sera rédimé par la seconde, par-delà la mort.
Après Parsifal (2023) et Tristan et Isolde (2024), le Grand Théâtre de Genève poursuit son aventure wagnérienne, tout en tissant la toile du grand opéra. Car Tannhäuser, œuvre d’un Wagner de 32 ans – avec déjà ses thèmes de prédilection : l’errance et la rédemption par l’amour –, bouillonne encore de romantisme, sous l’influence du Grand Opéra. L’individu y confronte ses aspirations à la collectivité dans un équilibre miraculeux entre stases vocales – de l’« Hymne à Vénus » de Tannhäuser à la « Romance à l’Étoile » de Wolfram, en passant par le grand air d’entrée d’Elisabeth – et puissantes scènes chorales : après Les Huguenots (2020), La Juive (2022) et Don Carlos (2023), Tannhäuser constitue un nouveau sommet lyrique du genre Grand Opéra pour le Chœur du Grand Théâtre de Genève.
Contrainte d’annuler sa participation à la production à la suite d’un problème de santé, la metteuse en scène Tatjana Gürbaca est remplacée par le metteur en scène allemand Michael Thalheimer, à qui l’on doit déjà à Genève Parsifal (2023) et Tristan & Isolde (2024). Ayant par le passé déjà collaboré avec le scénographe Henrik Ahr et la costumière Barbara Drosihn, Michael Thalheimer sera à même de travailler étroitement avec l’équipe initialement prévue sur cette création.
Leur Tannhäuser travaille moins l’opposition classique des univers – Venusberg contre Wartburg – que leur porosité. La Wartburg n’est-elle pas une société d’artistes, ouverts au questionnement de la société bourgeoise ? Pourtant, la création peut mener au chaos : la révélation par Tannhäuser d’une utopie éprouvée au Venusberg est insupportable pour le monde civilisé de la Wartburg et provoque, plus qu’un scandale, une destruction. Et les citoyens anéantis de se mettre en quête d’un nouvel horizon, comme autant de pèlerins de l’aventure humaine. Avec le scénographe Henrik Ahr et la costumière Barbara Drosihn, la mise en scène concrétise leur vision grâce à un concept de scénographie évolutive.
Le Venusberg, espace mental, synthèse des expériences de Tannhäuser, sera une machine scénique à la circularité parfaite, ouvrant peu à peu sur la Wartburg. De même, les costumes passeront progressivement de l’onirique au chaos, puis au dépouillement. Mark Elder, doyen et grand seigneur parmi les chefs d’orchestre britanniques, dirigera une distribution au pedigree wagnérien confirmé. Dans le rôle-titre, Daniel Johansson (Parsifal au GTG en 2023) fera face à l’Elisabeth de la jeune soprano britannique Jennifer Davis et à la Venus de la mezzo Victoria Karkacheva – brillante Charlotte dans le récent Werther de la Scala de Milan. Retrouvant la scène du Grand Théâtre de Genève après son récent Posa (Don Carlos, 2023), le baryton Stéphane Degout offrira la noblesse de son chant et de son jeu à Wolfram von Eschenbach, le poète ami et rival de Tannhäuser.
Grand Théâtre de Genève
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