Les Larmes de Titania

Concept et réalisation Pierandré Boo Interprétation Greta Gratos Mise en scène Michel Albasini Eclairage Danielle Milovic Univers sonore Michel Zürcher Costume Valentine Savary Maquillage – coiffure Arnaud Buchs Photographies Isabelle Meister Captation vidéo Séverine Barde Administration Ars Longa Agency
Sissi, Imperative !
Elle n’est pas celle que vous croyez. Greta Gratos débusque Titania derrière l’ingénue Sissi et révèle l’admirable figure d’une femme éprise de justice et de liberté. Intense et… révolutionnaire!
«J’écris pour tuer ce monde ridicule». C’est pourtant bien lui qui aura le dernier mot, en septembre 1898, non loin de l’hôtel Beau-Rivage à Genève. Elisabeth de Wittelsbach s’effondre mais son fantôme déjà se dresse qui, des décennies plus tard, viendra hanter Pierandré Boo. Ce dernier, après avoir passé 30 ans à maturer son projet, défait l’impératrice de ses toilettes majestueuses pour l’aider à revêtir une élégante robe noire et devenir Titania sous les traits de Greta Gratos. Une tenue plus en rapport avec les écrits d’une femme qui, bien qu’appartenant à un monde de privilèges, questionne son époque et en pointe les dérives avec sagacité. Elle le fait d’une écriture enlevée, emportant dans son flux toute l’imagerie nunuche dont le cinéma l’a lestée. Seule sur la scène, Titania-Greta s’approprie de manière magistrale ce témoignage d’une grande modernité qui annonce les luttes féministes, écologiques et politiques actuelles. En exhumant ces textes, qui ont conservé toute leur force, Pierandré Boo brise l’icône pour en extraire la figure audacieuse et touchante d’une impératrice moins fleur bleue qu’oeillet rouge.