
Il faut tous les arts réunis par le collectif québécois Le Théâtre indépendant pour atteindre la finesse de ce regard sur l’inexprimable chaos de l’intimité.
C’est délicat. Parce qu’il n’y a pas plus délicat que de présenter les traces laissées par la violence sur les corps et les esprits de celles et ceux qui la subissent. C’est sensible. Si sensible que Le Gardien des enfants se déroule en suspension au-dessus de l’eau, dans une brume rouge qui évolue au gré du son de la voix. D’abord ténues, puis de plus en plus audibles, les paroles de Charles Voyer s’éclairent à mesure que le corps nu se rhabille, comme dans une chambre noire se révèle avec toujours plus de netteté l’indicible. Il faut tous les arts réunis par le collectif québécois Le Théâtre indépendant pour atteindre la finesse de ce regard sur l’inexprimable chaos de l’intimité.
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