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Installation sur la ville d'Hiroshima  - Japon

Jean-Louis Puivif exposera du 5 au 25 juin 2025 à la Fondation WRP, le vernissage aura lieu le mercredi 4 juin de 17h30 à 20h (entrée libre).

L'artiste porcelainier Jean-Louis Puivif utilise le médium de la porcelaine pour proposer trois installations sur le thème de l'anthropocène, ère où l'activité humaine a profondément altéré la Terre et ses écosystèmes.
L'exposition invite la conscience du spectateur à un cheminement sur trois actes :
Première partie
A l’orée de l’impensable, sur une structure métallique, l’artiste expose les blessures des arbres marqués par les événements survenus une vie durant : 6 prises d’empreintes composées d’un triptyque, un diptyque, et quatre solos, réalisées à partir d’écorces sélectionnées lors de promenades dans la forêt environnant sa maison. Une série de stigmates prélevés « peau à peau » parmi les essences de chênes et de châtaigniers, arbres totems du Limousin. De ce relevé naissent des moules, dans lesquels on intègre le gré pour faire naitre une pièce crue.
Une fois séchée, la forme est couverte par un engobe coloré venant maintenant magnifier la surface, teintée encore d’avantage par de nouveaux oxydes métalliques. La cuisson monte à 1250°, puis refroidit, pour raconter la résilience propre au processus de cicatrisation.
Deuxième partie
Le 6 août 1945, l’explosion nucléaire éradique en une fraction de seconde plus de 130 000 habitants de Hiroshima dans une démonstration de force qui sidérerait le monde. La trame de la ville est recomposée sur un plateau de 8m² en plâtre gris clair obtenu par un mélange de cendre jonché de 1300 feuilles de Gingko, soit 1/100eme de la population qui périt dans cette journée atroce. Ces pièces blanches et fumées, de la couleur du deuil et de la fureur, sont complétées de rameaux qui incarnent les arbres calcinés comme momifiés sur place. Les projections d’ombres et de lumière opérées sur l’œuvre racontent le phénomène de rayonnement thermique sur les corps que mêlent des points blancs éparpillés, bombardement d’atomes d’uranium. Subsistent debout le dôme de Genbaku, bâtiment symbole et un Ginkgo survivant.
Troisième partie
Qui sème la violence récolte le chaos, champ mortuaire d’où un jour renaitra la vie. Contre tout anthropocentrisme, la vie cherche son chemin. L’œuvre naît du sol reconstitué, surface de départ, de contact et de reconnexion, point d’émergence d’un système racinaire d’où croit une diversité de bourgeons.
Dans la course vers l’existence, un spécimen atteint le regard, alimenté de touches verdâtres. L’artiste le dresse devant nous comme un signal de maturité, qui fait écho dans sa démarche, revenir au fondement du céramiste : la terre !
Silence, ça pousse (titre de l’œuvre).
Loin du feu nucléaire qui désagrège, mais avec panache, l’œuvre évoque la renaissance silencieuse de la vie.
Textes par Eric BOUTAUD

Mercredi 4 juin 2025 17:00 - 20:30
Jeudi 5 juin 2025 10:00 - 12:00
Jeudi 5 juin 2025 14:00 - 18:00
Vendredi 6 juin 2025 09:30 - 12:00
Vendredi 6 juin 2025 14:00 - 17:30
Mardi 10 juin 2025 09:30 - 12:00
Mardi 10 juin 2025 14:00 - 17:30
Mercredi 11 juin 2025 09:30 - 12:00
Mercredi 11 juin 2025 14:00 - 17:30
Jeudi 12 juin 2025 10:00 - 12:00
Jeudi 12 juin 2025 14:00 - 18:00
Vendredi 13 juin 2025 09:30 - 12:00
Vendredi 13 juin 2025 14:00 - 17:30
Mardi 17 juin 2025 09:30 - 12:00
Mardi 17 juin 2025 14:00 - 17:30
Mercredi 18 juin 2025 09:30 - 12:00
Mercredi 18 juin 2025 14:00 - 17:30
Jeudi 19 juin 2025 14:00 - 18:00
Vendredi 20 juin 2025 09:30 - 12:00
Vendredi 20 juin 2025 14:00 - 17:30
Mardi 24 juin 2025 09:30 - 12:00
Mardi 24 juin 2025 14:00 - 17:30
Mercredi 25 juin 2025 09:30 - 12:00
Mercredi 25 juin 2025 14:00 - 17:30
Fondation WRP

Rue Argand 3
1201 Genève
Suisse

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Exposition
  • Tous publics
0 à 99 ans
Gratuit