
La Fondation WRP a le plaisir d'accueillir l'artiste Luis Marques du 4 au 19 juillet pour la présentation de son exposition Tempêtes circulaires
L’exposition Tempêtes circulaires explore l’espace intérieur à travers la répétition, la variation et le rythme de la ligne.
Chaque œuvre prend la forme d’un cercle — symbole d’unité, d’infini, mais aussi d’introspection.
La ligne, élément central du travail de Luis Marques, devient vibration : elle incarne un trajet, une onde, un état méditatif.
Ces cercles tracés en ligne sont autant de paysages mentaux, traversés par des flux et des tensions, profondément inspirés par la nature.
Chaque ligne suit son propre chemin, presque autonome, comme si elle dessinait les contours d’une pensée, tout en demeurant liée à l’ensemble.
Dans cette forme close — le cercle — s’expriment des mouvements tour à tour calmes ou tourmentés : des tempêtes contenues, apaisées par l’acte même de dessiner.
Au-delà de la ligne, c’est aussi le support qui parle. Carton d’emballage, feuilles pliées, bords froissés ou déchirés : ces surfaces imparfaites racontent leur propre histoire. Elles portent les marques du temps, de l’usage, de l’oubli. En choisissant ces matériaux ordinaires, fragiles, récupérés, Luis Marques inscrit son geste dans une économie de moyens qui révèle une autre beauté — celle de la vulnérabilité, du provisoire, de l’accident. Ces supports modestes ne sont pas de simples fonds : ils font corps avec la ligne, renforçant cette tension entre maîtrise et lâcher-prise, entre construction et effacement. Une esthétique de l’éphémère contracte avec la rigueur du dispositif d'exposition en galerie, questionnant la hiérarchie des supports, interrogeant notre rapport a la valeur de l'œuvre d'art et la notion même d'œuvre finie.
Tempêtes circulaires explore cette oscillation entre maîtrise et abandon, entre méditation et agitation, entre ordre et chaos — constantes du travail de Luis Marques, artiste et architecte.
En contrepoint de la rigueur imposée par le geste de projeter en architecture, ces dessins expriment une volonté déterminée de suivre l’aléatoire, d’embrasser l’imprévisible.
Comme une cartographie sensible, ces formes circulaires révèlent un mouvement intérieur, une écoute de soi, un voyage intime.
Dans ce tracé patient et intuitif, résultant dans ces cartes graphiques, ces topographies intimes et imaginaires, l’œil est invité à ralentir, à se perdre, à se recentrer.
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